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Le château de Rêves

Bien connu de tous, l'Institut Sainte-Marie occupe le bâtiment de ce qui était autrefois le château de Rêves, la résidence de notre seigneur durant l'Ancien Régime. La vieille tour, seul vestige d'un ancien château fort, nous donne une idée sur l'ancienneté de l'occupation des lieux. En effet, la tour est datée du XII ou XIIIe siècle.

(Bien plus de détails sont à retrouver dans le numéro 91 de notre journal)

Chronologie succincte de l'histoire du château

1099  Première mention d’un seigneur de Rêves, les propriétaires s’appellent « de Resves ». L’existence de la tour datée du XIIe ou XIIIe siècle laisse supposer l’existence d’un petit château-fort médiéval, voire d’une motte castrale avant ça.

1488  Le château passe à la famille « de Rubempré », puis passe des Rubempré aux « de Renesse » par alliance.

1637  Mort de René de Renesse à Liège.

1651  Acquisition par Henri-Charles de Dongelberg.

1653  Début des premiers grands travaux de rénovation ; la plus ancienne représentation du château date de cette période.

1747  Le 2 avril, décès d’Albertine de Dongelberg, sans enfants. Le prince Anne Auguste de Montmorency-Morbecque hérite du château ; rénovation de la façade donnant sur le parc

1812  Décès de Anne-Louis-Alexandre, dernier fils de Anne Auguste de Montmorency-Morbecque; le château passe à sa veuve, Émilie-Alexandrine de La Rochefoucauld qui le donne à son neveu Émilien de la Rochefoucauld.

1826  Vente du château à Adrien-Philippe Raoux

1842  Le château est légué à Me Lagasse de Bruxelles par la veuve de Monsieur Raoux, qui est décédé en 1839 sans laisser d’enfants. Il est enterré à Rêves.

1843  Le château est revendu à Charles Mondez

1870  Grosse rénovation entreprise par Philippe Mondez, le neveu de Charles et nouveau propriétaire à la mort de ce dernier. La plupart des bâtiments datant de l’époque Dongelberg disparaissent, avec élévation de la cour et modification du corps de logis. Philippe, ou son oncle, crée l’étang actuel.

1890  Philippe Mondez décède. Sa veuve vend le château, qui est racheté par M. Darras. Ce dernier y organise de nombreuses fêtes mondaines, auxquelles sont conviés certains habitants du village.

1895  Le château est ensuite vendu à la communauté des Filles de Marie, également connue sous le nom de Pesche, pour y établir un institut pour enfants spéciaux. La zone marécageuse au fond du parc est asséchée et devient aujourd’hui un terrain de football.

1895 Ouverture de l’Institut Notre-Dame Auxiliatrice pour enfants « spéciaux ». La population d’élèves est essentiellement constituée d’enfants issus de la noblesse ou de la bourgeoisie.

1903  L’établissement des sœurs ferme ses portes. Le scolasticat des frères Marianistes, venant de Ris-Orangis et de Saint-Rémy en France, s’installe après la vente du château le 3 avril. Ainsi naît l’Institut Sainte-Marie. 

1903  Les Marianistes parviennent à faire sortir de France la statue de Jeanne d’Arc et l’horloge du château de Saint-Rémy. L’horloge ira décorer la vieille tour médiévale. Quant à la statue de Jeanne d’Arc, elle sera accueillie dans le parc.

1904  Ouverture d’une école à destination des enfants du village.

1926  La toiture qui coiffait la tour médiévale a été retirée, ne laissant subsister qu’une plate-forme. Sans doute datant de la même époque, des faux-créneaux décorent désormais le sommet du mur entourant la plate-forme. L’horloge est maintenant intégrée au parapet qui entoure cette plate-forme.

1946  Création et ouverture d’un internat à l’Institut Sainte-Marie

1948  Les scolastiques quittent Rêves. Les classes primaires s’installent dans le corps principal du château, où elles se trouvent encore aujourd’hui. La même année, la section secondaire est ouverte.

1952  Une ouverture a été pratiquée dans la vieille tour afin de la relier au bâtiment scolaire, dans le but d’y installer un escalier de secours.

1973  Des travaux de consolidation de la tour ont été effectués, entraînant la disparition des faux créneaux et la mise de côté de l’horloge du château.

1994  L’horloge, qui dormait dans un réduit poussiéreux de la tour, a été récupérée par l’ASBL RODAVA et trône désormais fièrement dans le musée de Rêves.

1995 L’internat ferme définitivement ses portes.

2011  (environ) Une grosse dalle, vestige du château et remontant à la restauration effectuée par Henri-Charles de Dongelberg est utilisée pour décorer en bas-relief un nouvel escalier conduisant au musée Rodava. Elle porte, outre les blasons des Dongelberg mari et femme (assemblés en un seul), la devise « Ayes  la vertu comme guide ».

 

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